jeudi 6 août 2015

Les différents milieux (Part 2)

Après les montagnes (article publié le 6 mai 2015)
Voici les "iles"! 
A lire au choix : Sur le site Albert-Trekking : Les îles
ou ci-dessous tout simplement. 







Eaux turquoise, sable fin, soleil, nature exceptionnelle... les îles sont des appels aux rêves et aux mythes. Pour preuve, au substantif “île”, l’adjectif “paradisiaque” est le plus souvent apposé. Les Grecs y faisaient vivre le panthéon des dieux. Plus tard, au Moyen Age, on y situait le jardin d’Eden, et au XVIe siècle, une île était le théâtre du mythe de l’Utopie. Mythes de l’Atlantide, de Thulé, d’Avalon… Mystères de l’île de Pâques, des îles de pirates... 


Qu’est-ce qu’une île ? 
Très prosaïquement, la géographie la définit comme une masse de terre entourée d’eau de manière temporaire ou permanente. Une terre qui se prête à l’habitation humaine et à une vie économique propre. Une île peut être de la taille d’un continent ou de très petite superficie, comme l’atoll de Vaitupu dans l’archipel des Tuvalu (environ 5,6 km2). 
La géologie, quant à elle, distingue les îles par leur formation :
• Après la dernière glaciation, certaines parties intégrantes d’un continent ont été isolées par la montée des eaux. L’exemple le plus proche de l’Europe est la Grande-Bretagne.
• La Corse et la Sardaigne se sont détachées du radeau initial européen pour suivre leurs propres errances. Tout comme l’Australie faisait corps avec l’Antarctique avant de s’échapper vers le nord. La dérive des continents est à l’origine de ces îles.
• Les îles volcaniques surgissent des flots par accumulation de matière lors des éruptions (Hawaii, La Réunion, les Açores...).
• Certaines de ces îles volcaniques servent de support au développement d’un anneau de corail avant de s’éroder et de disparaître de la surface de l’eau. Ce sont les atolls des Maldives ou de Tahiti, par exemple.
• Enfin, il existe des îles artificielles qui permettent d’accroître la surface utile à la population comme les îles-radeaux de roseaux des Uros qui flottent sur le lac Titicaca.

Et pour le trekkeur ? 
Il y a tout d’abord le tropisme. Nulle part ailleurs on ne peut admirer un coucher et un lever de soleil sur l’horizon plan de l’océan. Nul autre espace (si ce n’est le désert) jouit d’une image si intimement liée au soleil. 
Ensuite, le concept de “robinsonnade” véhiculé par la littérature, le cinéma, la télévision, nous pousse (nous randonneurs) à un retour aux sources, à l’originel, l’envie d’être seul au monde.
Le paradoxe du trekkeur est de rechercher tout à la fois cet “isolement” dans les différents milieux qu’il fréquente (la montagne, les déserts et les îles), tout en partageant cette aventure avec des compagnons.
L’espace limité des îles, que l’on peut s’approprier aisément, est un avantage. Le voyageur repart le plus souvent avec avec le sentiment d’avoir fait le “tour” des lieux.



Tant de choses à découvrir…  
— Des sentiers originaux comme les levadas (canaux d’adduction d’eau) qui courent de part et d’autre des vallées et des volcans de Madère, ou les sentiers côtiers taillés dans la lave du Cap-Vert. 
— Une rencontre avec une culture oubliée : les mystères des moais de l’île de Pâques, les Akas néozélandais...
— Une langue singulière comme le créole des Antilles, le catalan des Baléares... 
— Une activité économique hors du temps : la pêche à la morue au large des Lofoten, les cultures maraîchères sous serre d’Islande...
— L’activité volcanique d’une grande majorité d’entre elles : les Eoliennes, Hawaii, les Aléoutiennes...
— Une faune surprenante : les kangourous, les opossums d’Australie, les lémuriens de Madagascar ou les varans géants de Komodo...
— Une flore endémique : les “sabres d’argent” de Maui à Hawaii, le pin des Canaries...
Les fonds sous-marins des Maldives, des Seychelles ou de Port-Cros, que l’on découvre simplement avec un masque et un tuba. 

Et, partout, le sourire des insulaires. Que l’on soit à Bali, en Crète, à Cuba ou au Groenland, l’accueil des îliens est direct, vrai et sincère. 

Ex-îles
L’île est donc “isolée” du reste du monde. Les deux mots, île et isolement, trouvent leur étymologie dans la même racine latine. 

Les îles ont servi et peuvent encore servir d’isolement naturel à l’homme. Qu’il soit volontaire comme celui de Gauguin et Brel dans les Marquises ou forcé comme celui de Napoléon sur les îles d’Elbe et de Sainte- Hélène, Mandela sur Robben Island Cap, Papillon au bagne de Cayenne. 
Sur l’Hudson, non loin de Liberty Island où s’élève la statue de la Liberté, Elis Island fut quant à elle la porte d’entrée d’un continent pour les immigrés au début du XXe siècle. 

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