mardi 31 mars 2015

Archipel Cap Vert : Fogo

Cap Vert - Pico do Fogo
L'archipel du Cap Vert, au large du Sénégal, compte une île volcanique - Fogo - qui a connu récemment un épisode éruptif important, oublié des grands média.
Environ 1.000 personnes vivaient dans la caldeira au pied du cône actif avant le 23 novembre 2014.
Le Pico de Fogo - sommet de l'énorme strato-volcan se hisse à l'altitude de 2829 mètres ce qui en fait le point culminant du pays.
Une ascension de volcan... scories, cendres... un pas en avant... trois en arrière ! Plaisir du sommet et de la descente ! 
Bientôt un retour sur ces îles à la suite de la formation des guides locaux.

                     

vendredi 27 mars 2015

Dormir au long de la RN7

Madagascar
Bien plus qu’un simple cordon d’asphalte, la RN7 de Madagascar se savoure au fil de ses 970 km, de Tana à Tuléar.
Le taxi-brousse s’est imposé à nous comme un moyen incontournable pour faire des rencontres et pouvoir s’arrêter à droite (au nord), à gauche (au sud) comme bon nous le semblait. Délaissant les canards sur les genoux et les sacs de riz aux pieds « que » pour aller randonner, grimper, visiter les différents parcs qui jalonnent le ruban de goudron chaotique.
 
Nous avons fait les étapes suivantes. Partout l’accueil est convivial et sympathique.
A Tana nous étions loger chez Aïna, une maison d’hôte très confortable.
A Antsirabe nous avons logé Chez Billy
Non loin d’Ivato Marc et Brigitte nous ont accueilli Sous le Soleil de Mada (mention spécial pour cette étape de rêve !)
A Ranomafana c’est Chez Gaspard que nous avons trouvé refuge.
Dans la ville haute de Fianarantsoa c’est la maison d’hôte Chez Péniéla 
Un bien trop court séjour dans le Camp Catta aux portes du Parc de l’Indringitra (Super étape – nous en parlerons prochainement)
Et c’est déjà Chez Alice non loin du massif de l’Isalo

Pour terminer au bord de la mer Sur la Plage Chez Cécile à Mengily (que dire des bungalows sur la plage – face au lagon ?)  
Piscine écologique du Camp Catta
Sur la Plage Chez Cécile

jeudi 26 mars 2015

This is life, this is our life, this is my life

Une jolie vidéo en noire et blanc, des images qui frissonnent les poils. J'aime le chant du réchaud et le glouglou de la cafetière.

live climb repeat

Nettoyage au Wadi Rum

Jordanie 

Gros plan sur les yeux bleus de Peter O’Toole, il crève l’écran. Travelling sur la droite : plan large et fixe sur le paysage. Des montagnes de grès rouge, des dunes de sable ocre et pourpre.
La séquence nous transporte en Jordanie dans le désert du Wadi Rum durant le tournage du célèbre film : Lawrence d’Arabie.
Le réalisateur David Lean a voulu une nature parfaite pour le ravissement des yeux du spectateur. Une composition : pour les besoins de cette scène, il a fait arracher tous les arbustes de l’oued. Il fallait que le désert du Wadi Rum fasse « plus » désert !!!
C’était en 1962. Depuis la conscience écologique a bien évolué.





Dans le viseur de mon caméscope, j’ai le même plan large que dans le film aux 7 oscars : les montagnes de grès et les dunes. Les arbustes ont repoussé depuis. Cette année, il y a même un tapis de fleurs violettes, les confins du désert ayant bénéficié d’un hiver pluvieux. Travelling sur la gauche et plan zoomé sur…
Une bouteille plastique. Elle crève l’écran.
Nous sommes en  2013. La conscience écologique a…
Chaque année, sur les 4 millions de touristes qui visitent la Jordanie, on peut estimer la fréquentation du petit désert du Wadi Rum à plus de 2 millions de visiteurs.  
La majorité de ces touristes sortent des hôtels de luxe d’Aqaba ou d’Amman pour rejoindre le désert en bus climatisés. Aux portes du désert, leur excursion se poursuit sur les différents lieux de tournage du film, installés à l’arrière d’antiques 4x4 pick-up, assis sur des banquettes bricolées. Les différences de températures sont importantes. Ils épongent leur soif avec des sodas, de l’eau… Une fois vides, leurs bouteilles jonchent les ridelles des 4x4 et à la moindre secousse, au moindre coup de vent, elles s’échappent de la benne. Le sable du désert accueille ces cadavres.
C’est comme ça. Ils ne l’ont pas fait exprès…
Le guide-chauffeur bédouin ne s’arrête pas, il a un horaire à tenir, un autre groupe à prendre.


Parmi ces 2 millions de visiteurs, une petite poignée de personne préfère découvrir les secrets de ce désert et de la vie des Bédouins à pied, sur plusieurs jours et dormir à la belle étoile.
À pied, on a le temps, on prend le temps. On bouge, on agit. Alors, plutôt que râler après des touristes qui ne se rendent pas compte et qui ne l’ont pas fait exprès et qui… : On donne l’exemple.
Durant les vacances de fin d’année, les randonneurs des groupes Allibert ont simplement pris un grand sac-poubelle. Au cours de certaines étapes, ils ont  collecté ces bouteilles plastiques afin qu’elles soient brûlées au village de Rum. Ainsi, une douzaine de sacs ont été remplis, sans effort par des trekkeurs sous les yeux interloqués des touristes et des bédouins en 4x4.

L’image revient sur le visage de Peter O’Toole. Dans cette scène, Lawrence d’Arabie a chaud, il transpire, il a soif… Cadrage en plan italien : il se dirige vers son chameaux baraqué pour décrocher de la selle une outre de peau de chèvre. Il boit à la régalade.
Cette séquence du film tournée en 1962 nous rappelle que la gourde reste (en partie) une solution candide à nos problèmes écologiques d’aujourd’hui.

mercredi 25 mars 2015

Temps de Chien pour le Pic Boby

De retour de Madagascar - un road trip de 1000 km le long de la RN 7. 

Au passage nous avons fait l’ascension du pic Boby. Le sommet le plus élevé du sud de Madagascar. Au cœur du Parc National d’Andringitra cette montagne granitique culmine à 2 658 mètres

En 2 jours (aller-retour) ou en 3/4 jours (en boucle), ce trek sans difficulté technique nécessite porteurs, guide du parc et guide local. Nous avons choisi SudMadTrek pour l’organisation. Tania, le patron habite en France et son frère gère sur place à Fiana.
Nous avons eu 2 jours de pluie (cyclone sur le canal du Mozambique oblige) sur 3.

Prévoyez des vêtements chauds et de pluie en toute saison pour réaliser ce trek, ainsi qu’un bon duvet et un matelas Therm-a-Rest (ceux qui sont fournis sont des mousses qui prennent l’eau et les odeurs).


C’est au nord, dans le massif de Tsaratanana que s’élève le plus haut sommet de l'île (le Maromokotro est un pic volcanique de 2 876 m d'altitude) mais il n’est pas accessible car la croyance populaire affirme que les esprits viennent y errer après la mort.


Des églises nées de l'enfer

Turquie - Cappadoce  

Le mont Argée est un volcan monstrueux. 
Du miocène jusqu'au quaternaire, il entre en éruption et libère ses ignimbrites sur 10 000km2. L'épaisseur des cendres pouvant atteindre 500 mètres.
Puis les rivières ont creusé des petites vallées dans le tuf. Dans la roche tendre, le gel, la pluie, le vent ont ciselé des aiguilles des cheminées, des grottes. 
Un relief incroyable.  
Au VIème siècle de notre ère, les premiers chrétiens s'installèrent en Cappadoce. Ils sont à l'origine des nombreux villages troglodytiques, des villes souterraines et des églises rupestres. 
Trekking, VTT, simple promenade... pour se perdre dans ce relief.

Le plus : Un survol en montgolfière.

Nos amis en Turquie peuvent organiser vos voyages partout en Turquie (bientôt un article sur l'Ararat)
Terra Anatolia

Portrait d'un serial killer

C'est dans la zone comprise entre les deux tropiques – destinations favorites de nos vacances qu'un Serial Killer guette les habitants et les voyageurs. Ce tueur sanguinaire attend tapis dans les endroits les plus sombres que la nuit tombe… pour frapper.
On compte 3 millions de personnes assassinées par an, soit un mort toutes les 30 secondes !
Cet espace entre les tropiques recense à lui seul plus de 900 millions tentative de meurtre.
Qui donc est capable d'un tel massacre ?
Qui est responsable de ce génocide ?

Ce "serial killer" n'est autre qu'un simple moustique. 
Un anophèle pour être précis. Un moustique porteur d’un parasite de l’espèce des plasmodiums. La femelle transmet ce parasite aux hommes dès le crépuscule et durant toute la nuit en se nourrissant de leur sang.
Ce parasite est plus connu sous le nom de paludisme ou de malaria.

Étymologie de l'entomologie 
On doit la découverte de la cause de la maladie à Alphonse Laveran en 1880. Jusqu’à cette date, on pensait que la fièvre des marais (étymologiquement en latin, paludisme = marais) se contractait en respirant le mauvais air ambiant de ces biotopes (malaria = mauvais air en italien).
Ce n'est que 17 ans plus tard qu'un médecin anglais du nom de  Ronald Ross prouve que le moustique est le vecteur du mal.
Avant cette découverte, le paludisme tuait sans que personne ne sache vraiment d'où venait le mal. Maintenant on sait !
Aujourd'hui, l'Organisation Mondiale de la Santé estime que si la prévalence du paludisme continuait à son rythme actuel, le taux de mortalité pourrait doubler dans les vingt prochaines années.

Que fait la police ?
Elle s’organise et agit en secret : un vaccin pourrait voir le jour très prochainement. Malheureusement, sa fabrication est onéreuse.
De plus la commercialisation d'un tel vaccin n'est pas rentable puisque dans le cas précis, la maladie se développe dans des pays que l'on nomme  "en voie de développement" - donc pas solvable financièrement.
Les recherches continuent tout de même afin de rassurer les milliers de touristes, les hommes et les femmes d'affaires qui partent chaque année entre les tropiques.

Au secours des OGM !
Les scientifiques travaillent parallèlement sur d’autres pistes pour combattre le fléau.
En juillet 2010 une équipe de l’Université d’Arizona a modifié génétiquement une femelle anophèle. Cette mutante est armée pour détruire le parasite de son corps et donc incapable de transmettre la maladie.
Mais comment remplacer dans la nature les anophèles naturels par ceux issues d’un laboratoire ?
De plus le gène marqueur de la maladie persiste jusqu’à 16 générations de moustiques.
Les chercheurs explorent d'autres pistes. Ils songent à introduire des mâles stériles dans les populations de moustiques.
Objectivement; il semble utopique que le paludisme soit éradiqué grâce à des mâles stériles avant que le voyageur puisse retourner visiter Tombouctou !

Artillerie lourde
Le DDT a été dans les années 1960 considéré comme l'arme absolue contre les moustiques. On connaît aujourd'hui les effets de ce produit. Il est non seulement persistant mais aussi bio cumulatif : les animaux qui l'ingèrent, ne l'éliminent pas et le stockent dans leurs graisses. Tout le monde sait que ces mêmes animaux entrent à un moment ou un autre dans la chaîne alimentaire de l'homme.
À la même période, en Israël, les autorités ont testé une solution radicale : répandre du pétrole dans les marais !
Avec le recul des années, il va de soit que "Quand on a du pétrole, on n'a pas de bonnes idées !"
En France, le paludisme a été éradiquée au fil des ans en asséchant les marécages et l'on ne compte aujourd’hui qu’une petite quarantaine de cas contractés… à proximité des aéroports.

Eco- logique
Les écologistes prônent la réintroduction des chiroptères dans certain écosystème : une chauve-souris peut manger la moitié de son poids en insectes en une nuit.
Ils explorent avec le soutien des scientifiques l'hypothèse qu'en introduisant certains poissons ou mollusques prédateurs des anophèles, dans les étangs infestés, le palud diminuerait.
Des méthodes à utiliser avec parcimonie car on connaît les effets d'une ingérence écologique de l'homme. L'Afrique se réveille à peine de son cauchemar de la perche du Nil.


Prévention plutôt que guérison
Pourtant des méthodes simples et peu onéreuses existent pour protéger les populations locales de ce fléau.
Une simple moustiquaire imprégnée longue durée (environ 5 ans) d'insecticide est la solution à court terme. Toutefois son prix de 2 euros reste un frein à sa diffusion dans les pays dit en voie de développement.
Est-ce vraiment cher quand on sait que le coût économique du paludisme pour l'Afrique est estimé à 12 milliards de Dollar ? 


Le voyageur, quant à lui, trouvera dans les pharmacies de bons répulsifs. Si il les conjugue à une protection vestimentaire adaptée (manches longues, pantalons, et chaussette), il sera protégé.

D'une manière plus générale, il en parlera à son médecin pour définir avec lui le meilleur traitement médicamentaire en fonction de la destination choisie. Et ce même touriste éco-responsable laissera ses médicaments non-utilisés dans le dispensaire local.